Mon école de la cartomancie |
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Me voilà donc été mille neuf cent quatre vingt dix huit, je me retrouve de nouveau habitant Brest dans un trois pièces genre HLM, m’occupant seul de mes deux filles. J’avoue que ça a été dur au début, pas évident de tout gérer mais bon, l’homme n’est il pas habitué a s’adapter à toutes les situations ? Je profite de mon nouveau célibat pour faire des rencontres plus ou moins fructueuses dont une qui deviendra quand même assez importante dans ma vie. Nous passons pas mal de soirées a rire ensemble, à boire parfois et même de trop, mais le plus clair de notre temps, nous le passons à jouer avec les cartes, à se dire la bonne aventure comme le veut l’expression. Je faisais déjà les cartes avant de connaître cette personne, mais depuis cette rencontre, ma passion pour cet art divinatoire commençait à prendre plus d’importance dans ma vie, les copains et copines venant de plus en plus me demander conseils sur leur avenir respectif. Je le faisais évidemment de bon cœur, me retrouvant très souvent, soit dans ma cuisine, soit dans mon salon à battre les cartes, à prédire des choses plus ou moins bonnes avec, quand même, un certain succès dans la réalisation de ce que je disais. Pour la petite histoire, c’était un jeu de trente deux cartes, tout ce qu’il y a de plus simple. Je pense qu’il n’y a pas besoin de savoir lire une tonne de jeux de cartes pour pouvoir le faire à partir du moment ou l’on se sent bien avec un jeu. Beaucoup de professionnel utilisent trois, voir quatre jeux différents devant leur clients, mais, à mon avis, c’est plutôt pour satisfaire le consultant afin qu’il pense qu’il en a pour son argent, qu’il ne se sente pas grugé. J’appellerai cette période, « mon école de la cartomancie », celle où j’ai fait un bond en avant dans ce domaine. J’étais aussi, à cette époque, attiré par les voyantes que j’allais consulter selon mes désirs aux quatre coins de ma région. Le plus drôle c’est que j’en rencontrais pas mal par le hasard , si hasard il y a et qu’on s’amusait à se tirer les cartes chacun notre tour soit chez elles ou soit chez moi. Je découvrais ainsi que d’autres jeux divinatoires existaient et je commençais ainsi à m’intéresser à l’oracle Gé, le Belline qui sont très sympa à pratiquer et surtout très colorés. Plus tard viendront se greffer d’autres jeux dont le Chiromancien de Madame Indira, une sorte de jeu de trente deux cartes mais qui en comporte en fait trente six, ainsi que l’oracle des Triades composé de cinquante sept cartes. J’apprenais beaucoup à cette époque, ce qui ne veut pas dire qu’aujourd’hui j’ai la science infuse, chaque jour qui passe étant, à mon sens, une pierre ajoutée a l’édifice de la connaissance. Après quelques temps dans cet appartement où l’on se sentait quand même un peu à l’étroit, nous déménagions de nouveau pour un logement beaucoup plus adapté à la constitution de notre famille, chacun disposant d’une chambre personnelle, nous y vivons encore actuellement, j’y ai même trouvé un endroit spécifique, pour ne pas dire une pièce uniquement réservée a la pratique des cartes divinatoires. Mon entourage a changé a 90%, je me suis fait de nouveaux amis avec de plus en plus de personnes intéressées de près ou de loin par la voyance
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